La Petite Sirène – Un retour sous l’océan !

Après Alice au Pays des Merveilles et L’Apprenti Sorcier en 2010, Maléfique en 2014, Cendrillon en 2015, Le Livre de la Jungle en 2016, La Belle et la Bête en 2017, Jean-Christophe et Winnie en 2018, Dumbo, Aladdin, Le Roi Lion et La Belle et le Clochard en 2019, Mulan en 2020, Cruella en 2021, Pinocchio en 2022 et Peter Pan et Wendy le mois dernier, voici donc venu le remake de La Petite Sirène ! Nous sommes toujours curieux de découvrir en Live Action nos classiques d’animation préférés, on a parfois de très bonnes surprises (Cruella, Alice au Pays des Merveilles), des remakes sympathiques (Dumbo, Le Livre de la Jungle) et d’autres films malheureusement très peu inspirés (La Belle et la Bête, Le Roi Lion, Pinocchio). Que vaut donc ce nouveau produit, adapté de l’œuvre de John Musker et Ron Clements ?

Au vu de la promotion et des récents remakes, il est vrai que nos attentes pour La Petite Sirène étaient particulièrement basses. On attendait au tournant le charisme des personnages, de nouvelles idées, la mise en scène des chorégraphies, la réinterprétation des chansons et les effets numériques. Commençons avec ce qui fait l’intérêt principal d’un remake : ses nouvelles idées. Rob Marshall s’inspire fortement des scènes du film d’origine sans en faire un copier-coller, il les réalise avec sa patte, et ça fait du bien ! Le réalisateur, connu notamment pour ses comédies musicales (Chicago, Le Retour de Mary Poppins, Into the Woods), ne souffre finalement pas beaucoup de la comparaison avec le film de 1989 puisque chaque scène est tournée comme pour un film à part entière. Cela peut paraître bête, mais lorsque l’on a subi Le Roi Lion ou La Belle et la Bête, c’est déjà un atout de valeur ! On peut d’ailleurs faire le même constat pour les chorégraphies où les scènes musicales sont vivantes. Ainsi, la séquence d’Under the Sea est colorée et de plus en plus rythmée, tandis que la nouvelle chanson For the First Time est une très bonne idée. On découvre ainsi la vie sur la terre aux côtés d’Ariel, dans une scène pleine de couleurs, de mouvements et d’émerveillement.

Du côté de la créativité et de la qualité des images, on émet tout de même quelques réserves. Même si l’océan regorge parfois de vie, il semblerait que les sirènes n’aient pas d’habitat ! En effet, à part une salle bien sombre où siège le Roi Triton, l’univers des sirènes n’existe tout simplement pas. Cela est d’autant plus dommage que le film dure plus de deux heures, et ne montre en réalité jamais l’environnement d’Ariel ! C’est peut-être le plus gros défaut du film, le monde sous-marin peine à faire rêver. La photographie souvent sombre n’aide d’ailleurs pas le tout. Quant aux effets visuels, ceux-ci sont corrects mais ne brillent pas non plus. Après Aquaman et surtout la claque d’Avatar – La Voie de l’Eau, il est vrai que ce remake peine à nous faire réellement rêver ou voyager.

L’autre enjeu de La Petite Sirène version 2023 est très certainement la prestation de Halle Bailey. Très peu apparue au cinéma, on la connaît davantage pour ses rôles à la télévision et comme chanteuse, souvent en duo avec sa grande sœur Chloe Bailey. Son choix de casting pour interpréter Ariel a fait polémique à cause… de sa couleur de peau. L’actrice a ainsi commencé sa carrière en faisant face à une vague de haine causée par des individus qui ignorent certainement l’importance de la représentativité au cinéma, notamment pour un jeune public. Finalement, Halle Bailey est une belle révélation qui réussit à transmettre à la fois l’énergie, l’émerveillement et la naïveté qui est propre au personnage, tout en accomplissant de très belles prestations musicales. Quant au reste du casting, Mélissa McCarthy et Javier Bardem donnent corps à Ursula et au Roi Triton, grâce à leur charisme respectif. Le Prince Eric est cependant la tâche dans le tableau. Jonah Hauer-King livre une prestation oubliable, souvent éclipsé par la prestation de sa collègue. Il faut cependant dire que l’acteur n’était pas aidé par une écriture du personnage raté qui ne donne jamais de place à un quelconque développement. De plus, sa chanson Wild Uncharted Waters est une nouveauté qui n’apporte rien et constitue certainement la pire scène du film tant la mise en scène est peu inspirée.

Finalement, nous plaçons cette version de La Petite Sirène dans la catégorie “remakes sympathiques”. Ce film est suffisamment innovant pour ne pas laisser de place à l’ennui, nous délivrer son lot de surprises et pour éviter une comparaison frontale avec l’oeuvre de 1989. On a aimé la prestation de Halle Bailey en Ariel, les choix de casting pour Ursula et le Roi Triton, la réalisation et les chorégraphies dynamiques et colorées. On regrette cependant que le Prince Eric soit si insipide, les images parfois ternes, les effets visuels déjà dépassés et le royaume des sirènes totalement absent à l’écran. On attend avec tout autant de curiosité et de craintes les prochains remakes Blanche-Neige, Mufasa, Hercule, Lilo & Stitch ou encore Vaiana.

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