Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar – Notre critique !

Fiche Infos

pirate

  • Date de sortie : 24 mai 2017
  • Titre en VO : Pirates of the Caribbean – Dead Men Tell No Tales
  • Titre québécois : Pirates des Caraïbes – Les morts ne racontent pas d’histoires
  • Sortie étasunienne : 26 mai 2017
  • Production : Walt Disney Pictures
  • Budget : 230 millions de $ (promotion non-comprise)
  • Recettes mondiales : 654 millions de $ (en cours)
  • Nombres d’entrées en France : 2 840 088 entrées (en cours)
  • Sortie vidéo : Prévue le 31 octobre 2017
  • Réalisateurs : Joachim Rønning et Espen Sandberg
  • Producteur : Jerry Bruckeimer
  • Scénariste : Jeff Nathanson
  • Compositeur : Geoff Zanelli

Création du film

Le film a été annoncé en janvier 2011, soit quelques mois avant la sortie du quatrième opus de la saga, Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence. Le film avance très vite, Terry Rossio (déjà scénariste des quatre volets précédents) a déjà fini le script et l’a déjà proposé à Disney qui aurait approché le réalisateur Rob Marshall dans la foulée. Seul Johnny Depp souhaite un peu de temps pour récupérer du tournage précédent, d’autant plus que son calendrier est très rempli. Tout ça avant la sortie du quatrième opus, qui dépasse le milliard de $ de recettes, Jerry Bruckeimer (le producteur) annonce donc ce cinquième volet. Cependant, malgré son succès, l’accueil critique de La Fontaine de Jouvence est très froid.

Cependant, on entend plus parler de ce projet de cinquième opus pendant près de 2 ans ! Le producteur étant impliqué dans la production du film Lone Ranger, dont Johnny Depp fait également parti. Ce dernier a un emploi du temps chargé et fait fasse à un bide (Dark Shadows) en plus d’un divorce avec Vanessa Paradis en 2012.

En 2013, les news reprennent avec l’annonce d’un scénariste : Jeff Nathanson (Arrête-Moi si tu peux, Indiana Jones 4). Puis Johnny Depp est confirmé et le film devrait sortir le 15 juillet en France (et le 10 juillet au US). L’échec de Lone Ranger crée des tensions entre Bruckeimer et Disney, de quoi mettre des bâtons dans les roues de la production. Alors que Rob Marshall est pris sur le tournage d’Into The Woods, ce sont les réalisateurs norvégiens Joachim Ronning et Espen Sanberg (Kon-Tiki, Bandidas) qui ont été choisis pour réaliser Pirates des Caraïbes 5. La même année le titre en VO est choisi et le film est repoussé en 2016.

En 2014, alors que Christoph Waltz était pressenti pour jouer le méchant, ce sera finalement Javier Bardem (mari de Pénélope Cruz) qui jouera le Capitaine Brand, renommé Capitaine Salazar. Le film est repoussé en juillet 2017, et les premiers acteurs commencent à être dévoilés comme Brenton Thwaites. Le tournage commence finalement le 12 février 2015 dans le Queensland en Australie.

En 2015, les acteurs se révèlent peu à peu et ce jusqu’à la sortie du film. Le scénario est annoncé pendant le tournage, qui se termine en juillet 2015. S’en suit alors une longue période de post-production de presque 2 ans. Mais peu après le tournage, un teaser est dévoilé lors de la D23 Expo de 2015, avec Johnny Depp arrivant sur scène.

En 2016, la date française est avancée au 24 mai 2017. En juin 2016, un Disneyland Resort ouvre à Shanghai avec un land totalement dédié à la saga. Octobre 2016, un premier teaser est dévoilé publiquement avec une première affiche. Images, teaser, spots TV et trailers arriveront petit à petit jusqu’à la sortie du film. La première mondiale se déroule le 11 mai 2017 à Shanghai Disneyland, et quelques heures après se déroule une discrète projection presse à l’autre bout de l’Eurasie, à Paris, à laquelle j’ai eut la chance de participer en VOSTFR 3D. Nous en profitons d’ailleurs pour remercier Disney France.

Notre avis sur le film

Personnellement, j’attend ce cinquième opus depuis que le quatrième m’ait déçu à sa sortie, donc ça fait 6 ans que j’attend vraiment cet opus qui était très prometteur au vu des teasers et trailers, au vu du retour dans anciens personnages, et surtout le budget du film étant de 320 millions de dollars, le spectacle était garanti et le fait d’imaginer une bataille navale finale avec le Black Pearl, le Queen’s Revenge et le Hollandais Volant envoyait du rêve…  Je critiquerai le scénario dans sa chronologie, sans spoiler bien entendu, puis l’aspect technique du film.

De la première image à la première demi-heure, c’est génial. Le rythme est soutenu, chaque personnage ayant droit à une entrée en scène remarquable, et chacun se révélant intéressant et intriguant. Ainsi, le jeune Turner se révèle rapidement attachant et Brenton Twaites livrera une bonne prestation tout le long du film, rendant le personnage crédible et n’en fait jamais des tonnes. Kaya Scodelario joue une Carina Smith féministe, charismatique, fougueuse et elle sait retranscrire les émotions quand il le faut, mais nous y reviendrons plus tard. Barbossa a une vraie classe dans cet opus. Son personnage n’est pas inutilement cruel ou stupide, ses actions sont toutes cohérentes, cet opus est celui qui le met le mieux en valeur. Toute la folie du personnage est partie, il est maintenant le maître des océans, il est devenu plus sérieux et le personnage gagne en épaisseur avec ce film. Tout ces ingrédients dûs au scénario sont sublimés grâce à l’interprétation de Geoffrey Rush. Mais le nouveau personnage qui restera assurément dans les mémoires c’est le nouveau méchant : le Capitaine Armando Salazar. Chacune de ses scènes au long du film est intéressante, ce personnage est finalement le plus imprévisible. Son background qui est lié à Jack Sparrow le rend plus intriguant et rend sa venue dans la saga cohérente. Son look particulier et original restera dans les mémoires. Javier Bardem, qui a joué le méchant dans Skyfall entre autre, nous montre une fois de plus son talent à interpréter des vilains qui sont méchants par haine et par vengeance. Ensuite, le retour d’anciens personnages et le caméo d’un certain chanteur des Beatles font toujours plaisir.

Enfin, Jack Sparrow et son équipage. Fidèle aux traditions, Jack fait une entrée en scène remarquable, son côté ivre est clairement mis en valeur et l’humour fonctionne toujours autant avec ce personnage qui nous fait vivre encore pas mal de fous rire avec cet opus. Mais le personnage présente quand même des limites. Si la moitié de ses gags fonctionnent, l’autre moitié peinent parfois à faire sourire. Le personnage décrédibilise totalement les enjeux du film à certains moments. Johnny Depp a dû mal à rendre son personnage aussi classe qu’auparavant et également aussi imprévisible (même si de côté là, c’est plus de la faute du scénario). Lorsque qu’il rencontre Salazar pour la première fois dans le film, il n’a aucune surprise, aucune réaction, et cela à chaque situation importante du film. Il ne fait que subir les événements, il ne les change en rien. Un peu à l’image du quatrième opus, le scénario ne repose pas vraiment sur les actes de Sparrow, il ne sert en fait qu’au début, pour les motivations des personnages. De plus, le personnage n’est parfois pas fidèle à lui-même, ce qui est en fait dû à quelques facilités scénaristiques étonnantes car elles arrivent comme un cheveux sur la soupe, on en comptera trois bien voyantes pendant le film (pas forcément en lien avec Jack Sparrow). Pour ce qui est de l’équipage, leur retour est bienvenu mais malheureusement leurs réactions ne sont pas cohérentes avec ce qu’ils ont vécu pendant les 4 opus précédents, ce qui fait qu’on ne les reconnait pas vraiment. Murtogg et Mullroy font partis de l’équipage de Barbossa, mais ils n’arrivent pas à être aussi drôles que dans les opus précédents. Ce qui est frustrant avec Murtogg, Mullroy et Marty c’est qu’ils devaient être sur le Pearl lors de l’attaque de Barbe Noire dans La Fontaine de Jouvence, mais qu’ils reviennent ici sans explication, comme si ils faisaient parti d’un équipage du quatrième opus, ce qui n’est pas le cas.

Vers le milieu du film, on alterne entre deux intrigues : Barbossa et Salazar à la recherche de Sparrow et Jack Sparrow, Carina Smith et Henry Turner sur le Dying Gull à la recherche du Trident. Là où on suite Salazar et Barbossa, tout est très intéressant, on découvre de nouveaux lieux et de nouveaux personnages (comme la très réussie sorcière Shansa magnifiquement interprétée par la belle actrice iranienne Golshifteh Farahani) alors que du côté de Sparrow, on suit les gags de celui-ci en pleine mer sur le un petit bateau (le Dying Gull), ce qui cause quelques légères longueurs avec des cassures de rythme.

Le “combat” final arrive, sans qu’on s’attende à que ce soit le grand final car il n’a rien d’une “grande” bataille finale comme on aurait pu l’espérer au vu du budget et de la promotion. Donc pour ces quelques scènes d’actions à la fin, c’est divertissant mais on est très loin des batailles épiques comme la scène du Moulin dans Le Secret du Coffre Maudit, des combats d’épées du premier volet ou encore de n’importe quel combat de Jusqu’au bout du Monde. Et c’est bien là qu’est la plus grosse déception, sur la fin qui arrive trop vite où les éléments s’enchaînent et n’a pas le temps de développer les émotions nécessaires et surtout de nous proposer des combats digne de la saga. On remerciera quand même le jeu d’acteur de Kaya Scodelario qui parait être la seule à essayer d’émouvoir le public. Suite à cette fin frustrante tant elle est rapide et bâclée, on du mal à prendre notre pied quant à la scène finale qui aurait due être intense et riche en émotions.

Voilà, pour le scénario qui est le gros point faible du film. Parce que qu’au niveau technique, c’est un régal pour les yeux. Tout d’abord, la photographie est excellente. On pourrait faire pause à presque chaque plan, et on aurait une très belle photo. La réalisation est inventive, ça pétille de partout, c’est très créatif et très soignée. L’ambiance “pirate” est bien présente. Les navires sont magnifiques (et pour la plupart reconstitués en vrai pour le tournage !). Beaucoup de lieux regorgent de détails et/ou d’ambiances particulières. Les paysages sont magnifiques et donnent envie d’aller aux Caraïbes. Les objets ont de jolis designs (comme le Trident). Les costumes et maquillages sont vraiment impressionnants. Les effets spéciaux sont ce qu’il y a de plus réussis, malgré certains fonds verts détectables, on a généralement du mal à deviner ce qui a été filmé réellement ou non. L’équipage en CGI est finalement assez original. Les CGI des requins fantômes sont critiquables mais leur scène est très chouette, même si ils sont finalement très peu utilisés. Le Silent Mary est certainement le vaisseau le plus créatif et original de la saga. Enfin, le film vaut vraiment le coup d’œil en 3D, certains plans avec le compas pourraient même donner le tournis.

Le seul point négatif de cet opus côté technique, c’est sa bande-originale signée Geoff Zanelli qui avait pourtant travaillé avec Klaus Badelt sur le premier opus et Hans Zimmer sur les 2 suivants. Alors que la BO de Pirates des Caraïbes 4 avait été critiquée pour son manque d’originalité, cette nouvelle BO ne fait que des reprises un peu modifiées, quitte à être parfois en décalage avec les scènes. Un ou deux morceaux ont été créés, et c’est le Salazar Theme, qui est inoubliable bien que pas mauvais. Pour une saga qui doit une partie de son culte grâce à sa BO, c’est une seconde déception, plus grande cette fois-ci.

En conclusion, je trouve ce nouveau volet de la saga Pirates des Caraïbes décevant. Le film est facile à suivre, le méchant est très charismatique, les images riches en couleurs, l’humour est très efficace à certains moments, les costumes travaillés et le tout est très créatif. Malheureusement, il manque clairement un combat final épique, il y a un manque d’émotion, les enjeux ne se font pas ressentir, Jack Sparrow et son équipage ne sont plus aussi efficace qu’avant et la BO est décevante.

Notez que ce n’est que mon avis personnel, et que beaucoup considèrent que c’est le meilleur opus de la saga depuis le premier, donc à chacun de se faire son avis. Petit conseil : restez jusqu’à la fin du générique, il y a en effet une scène post-générique, qui devrait faire couler beaucoup d’encre.

Avis sur l’édition vidéo

Edition française ; 2017

Tout d’abord, ce film est disponible en DVD, Blu-Ray, Blu-Ray 3D et Edition Steelbox limité (chez la Fnac).

Au premier abord, la jaquette est critiquable. En effet, la traduction en néerlandaise donne un aspect assez laid et peu épuré pour cette sortie vidéo. Une fâcheuse habitude que nous voyons se répandre de plus en plus chez Disney France et qui enlaidissent les couvertures de nos DVD qui étaient pourtant jusque là très soignées chez Disney France. Même si cela est dû au fait que Disney France et Disney Benelux ne forment plus qu’un, ceci est fortement regrettable et nous encourageons Disney d’arrêter ce massacre au plus vite. Ensuite, la trilogie originale avait vraiment de belles affiches sur les sorties vidéos, ce qui n’était pas le cas sur la sortie Blu-Ray du quatrième opus (mais étrangement sur le support DVD) et nous trouvons dommage que ce cinquième volet n’est pas la même construction d’affiche (avec le noms des acteurs en haut d’affiche, le portrait des personnages en dessous, le parchemin avec le logo du film ainsi qu’une scène iconique du film en bas de l’affiche et au dessus des crédits).

Après le contenu, il est temps de parler du contenant. Comme d’habitude, le support DVD n’a aucun bonus, nous allons donc vous analyser la version Blu-Ray (noté que les suppléments sont les mêmes pour le Blu-Ray, Blu-Ray 3D, et le steelbook). Ce qui fait plaisir dès le départ, c’est le nombre de langues et de sous-titres qui nous sont proposés. Ensuite, nous avons dans les bonus : Le Journal de bord de Jerry Bruckeimer, le traditionnel bêtisier, un making-of et des scènes coupées. Bien que comparé aux bonus vidéos de la trilogie originelle, ces bonus font pâles figures, il y a néanmoins des choses intéressantes. Tout d’abord, le making-of est de bonne durée (environ une demi-heure), on nous présente des interviews, des concept art, on apprend beaucoup d’anecdotes sur le film mais aussi sur les opus précédents, on réalise le gigantisme des décors et les nombreuses références aux précédents films sont vraiment agréables. Même si des extraits de ce making-of sont disponibles sur YouTube, celui-ci vaut le détour. Concernant le bêtisier, il donne le sourire mais la moitié de celui-ci est disponible sur la chaîne YouTube de Disney France. Les scènes coupées sont anecdotiques et certaines ont mieux fait d’être retirées du film, on peut cependant s’étonner qu’il y ait si peu de scènes coupées au vu du nombre de mois de tournage et des quelques reshoots que le film a eut. De plus, on nous dit dans le making-of qu’une scène alternative a été tournée avec Paul McCartney, mais dans ce cas, pourquoi ne pas la mettre dans les bonus ? Enfin, concernant le Journal de bord de bord de Jerry Bruckeimer, le producteur, ce supplément ne nous apporte pas grand chose sur l’envers du décors et même le compte Instagram de Joachim Rønning est plus riche en information que cette vidéo.

En conclusion, cette sortie vidéo est assez décevante. Le choix des supports, des langues et le making-of forment l’intérêt d’un achat en Blu-Ray, qui s’oppose à une jaquette laide (sauf celle du steelbook) et trop peu de contenu pour un film de cette envergure (il aurait été sympathique de voir une interview de Keira Knightley, plus de scènes coupées, un petit documentaire sur Treasure Cove de Shanghai Disneyland ou sur l’attraction rénovée de Disneyland Paris).

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